Et après je peux récidiver ?

Comme pour beaucoup de pathologie la récidive est une question importante. Elle n’épargne pas, loin s’en faut, les infections à Mycobactérie Non Tuberculeuse. Cependant, comme souvent pour ce type d’infection la réponse à la question de la récidive n’est pas binaire, cela ne peut donc pas se résumer à une réponse par oui ou par non…

Même s’il existe des traitements antibiotiques et différentes stratégies
d’administration, les mycobactéries n’y sont d’une manière générale pas très sensibles à cause de différents mécanismes qui peuvent s’associer pour permettre aux mycobactéries d’être résistantes au traitement.

Compte tenu de cette caractéristique, et comme pour le traitement antituberculeux, la base du traitement repose sur une association d’antibiotiques (d’une manière générale 3 antibiotiques différents) afin de contrer ces mécanismes de résistance.

Il n’en demeure pas moins que des types de mycobactéries résistantes à certains antibiotiques exposent à des rechutes plus fréquentes, c’est le cas par exemple du Mycoactérium Avium Complex (MAC) ou Mycobacterium Abscessus Complex (MABSC).

En fin, et pour complexifier les choses, il peut arriver que se retrouvent différentes souches d’une même famille de mycobactérie ayant des sensibilités différentes au traitement. Ceci explique donc que le traitement sera individualisé car il devra non seulement s’adapter au germe à traiter mais également à la tolérance potentielle du patient pour les différents antibiotiques.

Pour terminer ce tour d’horizon des problématiques, des rechutes successives peuvent apparaître chez des patients pour lesquels il y a des soucis de reconstitution du système immunitaire générant des différents mécanismes de résistance au traitement.

Tout cela explique qu’il est difficile de prévoir s’il va y avoir ou non une récidive, et qu’il sera indispensable d’effectuer, même après la fin du traitement, un suivi sur le long terme pour pouvoir, le cas échéant, reprendre un traitement sans attendre.